Un orage à Cancun ? C’est une blague ou quoi ? Je viens juste de sortir de mon bungalow après une sieste plus longue que prévue, pour pouvoir aller profiter du soleil sur la plage et alors que je franchis la porte, je vois immédiatement le problème. Il fait noir, très sombre alors qu’il doit être cinq heures du soir, le ciel est parsemé de nuages, les éclairs frappent et vous glacent le sang et en plus de cela, la moitié des tentes sont fichues. Je cherche Andie du regard mais je ne trouve qu’une masse de gens prenant tous la même direction. Espérant y retrouver tout le monde, je les suis silencieusement alors que je vois toute sorte de personne. Une maman et ses enfants, un couple se serrant plus fort que jamais, des fêtards la bouteille encore en main. A chacun, une manière de gérer la situation. La mienne ? Observer. Chercher le moindre signe des gens que j’aime : Andie, Darcy, ou même Ezra. Oui, même Ezra alors qu’il ne fait que m’éviter en ce moment. Observer n’est peut-être pas une bonne chose pourtant, alors que je tourne la tête un moment, je me sens voltiger en une fraction de secondes, quelques mètres plus loin. Je me relève avec difficulté et remarque que ma blessure à la jambe s’est remise à saigner . Je grogne faiblement contre ces froussards avant de tapoter ma robe et de me remettre en route avec un peu plus de difficultés vers le lieu où tout le monde semble se diriger. J’arrive rapidement devant la porte du bâtiment et constate avec surprise que la moitié des habitants de Cancun s’est réfugiée ici à la bibliothèque, un peu paniquée. A cancun, on n’est pas tellement habitués à ce genre d’évènements, surtout à cette période de l’année alors il ne suffit de rien pour provoquer une panique générale. Cependant, je remarque que l’organisation ne fait pas défaut et cela me rassure. Il y a des médecins qui examinent les blessures, ils ont installé un buffet et cela malgré le noir complet. J’apprends qu’une coupure d’électricité due à l’orage à sévit, en me faisant soigner la jambe. Rien de très grave. Je croise les filles et je me sens quelque peu rassurée. Seulement, ce genre de réunions me dérange un peu. Lorsque la panique prends place, je préfère me retrouver seule pour méditer sur mes pensées ou alors être avec Ezra. Les effusions de sentiments ? Très peu pour moi, en fait. J’avance parmi les rangées de libre et le bruit diminue. Je connais la bibliothèque de Cancun alors avancer dans le noir ne me dérange pas énormément. J’avance parmis les rayons et médite. Enfin, je ne médite pas bien longtemps puisqu’une fois la moitié des rangées faîtes, je remarque Ezra assit sur le sol, un livre en main et je me sens rassurée. Au moins il est sain et sauf. Et en plus, il n’est pas avec Chuck. Je me glisse dans la rangée de derrière et fait tomber un livre pour qu’il atterrisse juste à l’endroit où il est installé. Je le vois lever la tête et je souris : « Désolée, je n’ai pas fais exprès» Gros mensonge, je voulais juste attirer mon attention parce qu’il me manque. Et dire « Ezra tu me manques » ce n’est pas vraiment mon genre. Il le sait de toute façon, il me connaît. Le livre n’est pas tombé pour rien et vu le titre, jamais je ne l’aurais ouvert. Je fais le tour de la rangée et vient récupérer le livre en m’asseyant à mes côtés, avec un peu plus de difficultés : « Eh bien, ça fait un moment que l’on ne s’est pas vu tous les deux ? » Bien sûr puisque tu m’ignores. Mais cela je m’abstiens de le dire.

♣ Katniss & Ezra

Voilà qu'il déprimait Ezra, depuis qu'il ne parlait plus avec Katniss, pour Chuck. Certes, il aimait Chuk, plus que tout, mais il avait bien du mal à rester loin de sa meilleure amie. Il soupira, allongé sur son lit. Il était seul, car sa petite-amie était partie en ville, faire quelques courses, et elle lui avait laissé un mot sur leur lit, comme quoi elle reviendrait vers dix-huit heures. L'heure tournait, et il était seize heures lorsque Ezra commença à s'endomir, fatigué de sa journée à se dorer la pillule sur la plage. Une heure plus tard, il sursauta. Un grondement l'avait réveillé, et il se leva de son lit, surpris par ce bruit, qui avait plutôt l'air terrifiant. Il enfila un jean, et un tee-shirt, car il ne faisait plus aussi chaud que cette après-midi, et sorti sur sa terrasse. Le vent soufflait tellement que les arbres étaient à la limite de se déraciner. « Bordel, Chuck est toujours pas rentrée.. » grogna t-il à lui même, prenant son portable en main. Plus de réseau.. « Putain.. » s'écriait-il énervé, en mettant son portable, dans la poche de son jean. Il voyait bien que les bungalows n'étaient pas non plus très résistants face aux orages, alors il comprit qu'il ne fallait pas rester ici. Il retourna sur sa terrasse, et vit que tout le monde courrait, surement dans un endroit plus sûr. Il décida donc de les suivre. Il les suivit, puis deux minutes après, se rendit compte que toutes les personnes se réfugièrent dans la bibliothèque. Le courant était coupé, il faisait noir, et seul la grisaille de dehors, parvenait encore à éclairer la pièce. Il était trempé, comme s'il venait de se baigner. Il rentrait tout de même à l'intérieur, frissonnant, tellement il avait froid. Ses cheveux dégoulinaient, et il pouvait voir que tout le monde était effrayé. Il n'avait pas tellement peur de l'orage, lui, mais ce qui l'apeuré en ce moment même, c'était de savoir que Chuck était en ville, et non pas avec lui. Il ne savait pas si elle était en sécurité ou non. Il se sentait vraiment impuissant face à cette « catastrophe ». Il décida alors de se poser contre un mur, attendant que tout redevienne à la normale, las d'entendre les plaintes des autres.
Et puis, comme si le vent avait soufflé dans la bibliothèque, un livre tomba tout près de lui. « Désolée, je n’ai pas fais exprès » entendit-il, alors qu'une petite tête familière vint faire son apparition. Elle ramassa son livre, en boitant, et vint s'assoir à côté du jeune homme. « Eh bien, ça fait un moment que l’on ne s’est pas vu tous les deux ? » disait-elle peu de temps après. Il haussa les épaules, se sentant coupable envers Chuck de parler avec Katniss. Mais après tout, sa petite amie était en ville, et il était seul, alors, pourquoi ne pas rester avec sa meilleure amie ? Surtout que ça lui ferrait du bien en vérité. Elle lui manquait horriblement. « Pas fait exprès.. Mouais, menteuse ! » répondit-il en souriant. Puis il reprit, « Hum, oui j'suis désolé si on se parle plus trop. Mais c'est Chuck.. » préférait-il avouer, plutôt que de lui cacher la vérité, même s'il savait que Katniss le prendrait sûrement mal. « Et tu m'as pas dit que tu sortais avec, Cooper ? » fit-il en essayant de changer de conversation.

Je le vis regarder de tous côtés avant de me répondre. Je roulai des yeux, il vérifiait évidemment si Chuck n’était pas dans les parages. Comme je m’en doutais depuis le début, elle lui avait demandé de rester très éloigné de moi. D’habitude, les copines d’Ezra, je n’en faisais qu’une bouchée, elles se décourageaient beaucoup trop rapidement, avant même que je n’intervienne d’ailleurs ! Mais celle-là , qu’est-ce qu’elle pouvait m’exaspérer, elle s’accrochait à lui comme une algue à un rocher et voilà que maintenant elle arrivait à l’éloigner de moi, j’étais sidérée. Et blessée aussi. Je ne sais pas ce qui faisait le plus mal, le fait qu’Ezra choisisse de tirer un trait sur moi pour elle ou le fait qu’elle n’avait pas eu besoin d’insister énormément. Je frissonnai, ravie tout de même de me retrouver en sa compagnie, enfin et dans l’obscurité (enfin semi). Je souriais de nouveau en mimant l’incompréhension alors qu’il rétorquait : Pas fait exprès.. Mouais, menteuse ! » Je voulais l’occuper un moment, le garder avant de voir débarquer l’autre cruche alors faire tomber un livre, c’était parfait. « J’avoue que ce n’est pas vraiment mon type de lecture enfin, on va faire comme si » dis-je en ouvrant le bouquin et en feuilletant les pages innocemment. De toute façon, l’histoire des crustacés m’était complètement égale en temps normal et encore plus alors que je me trouvai à ses côtés. Et finalement, il se décida à être sincère puisqu’il répondit à ma question avec la réponse qui me semblait la plus probable : « Hum, oui j'suis désolé si on se parle plus trop. Mais c'est Chuck.. » Je me sentis grincer des dents. Elle allait le payer et très cher. Elle ne pouvait pas me séparer de lui. Ezra et moi, on était les meilleurs amis du monde depuis bien plus longtemps qu’elle n’était en coule avec lui, elle pouvait tenter de le garder à ses côtés quelques temps mais je le savais très bien, il m’aimait aussi. Même si j’en doutais en ce moment, alors qu’il fuyait mon regard et qu’il avait réussi à ne pas m’adresser la parole plus d’une semaine. « Bien sûr que c’est Chuck. C’est évident même. » finis-je par répondre en refermant le livre bruyamment. « Enfin, tu n’as pas eu beaucoup de mal à le faire apparemment. » déclarais-je en plongeant mes yeux dans les siens. J’en profitai certes, mais cela me permettait de lui faire comprendre qu’il m’avait blessé au plus haut point, que moi aussi j’avais des sentiments et que malgré ce que je pouvais faire, je l’aimais et tenais à lui. Je poursuivis en enlevant mon gilet qui était trempé et me faisais frissonner d’avantage : « Faut vraiment que tu dises à tes copines de se calmer hein ? Ce n’est pas comme si j’allais te sauter dessus. » Bien que j’en ai envie d’ailleurs. « D’ailleurs elle est où Chuck ? » demandais-je poliment alors que je m’en fichais complètement. Je préférai même qu’elles nous voient parle pour qu’elle sache que je ne lâcherai pas le morceau. Je fis tourner une de mes mèches de cheveux en faisant une moue grotesque puis j’eus un hoquet de surprise en entendant Ezra : « Et tu m'as pas dit que tu sortais avec, Cooper ? » Je haussai les sourcils, muette d’ébahissement. Je ne lui avais pas dis, en fait je lui avais montré puisqu’il ne daignait venir à moi. Alors, j’embrassai Cooper lorsque je voyais Ezra passer dans les allées, je dansai avec Cooper à toutes les fêtes où Ezra était présent. En fait, je faisais un minimum pour accaparer son attention même quand il ne le voulait pas et je voyais, que malgré lui cela fonctionnait. « En fait, je ne te l’ai pas dis mais oui, je sors bien avec lui » répondis-je le plus simplement possible. « De toute façon, j’imagine que ce qu’il m’arrive t’est complètement égal au vu de la facilité avec laquelle tu m’as rayée de ta vie. » continuais-je en enfonçant le couteau dans la plaie plus profondément encore, les paroles représentant tout de même la souffrance que j’avais ressentis pendant ces jours-là mais que seules certaines personnes seulement pouvaient voir, comme Andie, Darcy ou même Cooper. J’enlevai mes compensés pour me retrouver pieds-nus et laisser à Ezra un plus gros champ de vision, certes sur mes jambes, mais également sur mon bandage ensanglanté. « Aujourd’hui t’es apte à me parler sinon ? Parce que sinon, je peux toujours aller retrouver Cooper hein ? » dis-je en me relevant et en mimant de m’intéresser aux bouquins qui longeaient l’étagère.

Katniss avait le don de tout abuser. Elle remet toute la faute sur Ezra. Certes, il n'était pas très sympa de l'ignorer, mais cela faisait un an qu'il était avec Chuck, et il ne voulait pas que leur relation se termine, à cause de sa meilleure amie. Il savait qu'elle ne serait pas très compréhensive, -ce qui est tout à son honneur-, et qu'elle rejetterai toute la cause sur lui. Elle aimait faire la petite victime, pour qu'elle puisse attirer les hommes vers elle. Mais, tellement qu'Ezra la connaissait, que ça ne marchait pas sur lui -tout du moins, c'était ce qu'il pensait-, car il ne pouvait guère le nier : Katniss avait de grandes chances de lui plaire. Mais c'était plutôt quelqu'un de résistant comme mec cet Ezra, il savait ce qui était bien, ou pas bien pour son couple. Mais c'était tout de même dur de rester loin de sa meilleure amie : elle comptait vraiment pour lui, et il savait qu'il ne pourrait pas rester loin d'elle, très longtemps. « Bien sûr que c’est Chuck. C’est évident même. Enfin, tu n’as pas eu beaucoup de mal à le faire apparemment. » lui répondit-elle enfin. Il poussa un long soupire : en effet, elle lui avait manquée tout de même. Mais elle avait l'air de tellement se plaindre, que ça avait le don de le rendre fou. « Et puis, je ne voulais pas tout casser entre Cooper et toi. » finit-il par lui dire, alors qu'il regardait droit devant lui. Bien évidemment, il était jaloux de ce Cooper. Mais il ne savait pas réellement pourquoi. Peut-être parce qu'il avait peur de perdre sa meilleure amie ? Sûrement. Il n'en savait pas plus lui-même. « D'ailleurs elle est où Chuck ? » demandait-elle. Elle n'aimait pas vraiment répondre quand le sujet ne lui plaisait pas. Katniss était en vérité, une vraie peste. Mais Ezra, il l'adorait comme ça. Il prit en fin de compte, le temps de tourner la tête vers son amie. « Elle était partie en ville, j'espère que ça va pour elle. » expliquait-il. « De toute façon, j’imagine que ce qu’il m’arrive t’est complètement égal au vu de la facilité avec laquelle tu m’as rayée de ta vie. Aujourd’hui t’es apte à me parler sinon ? Parce que sinon, je peux toujours aller retrouver Cooper hein ? » lui reprochait-elle à nouveau. « Kat... Je suis désolé, et tu sais très bien que tu comptes pour moi, mais c'est Chuck, ça la soule, elle pense que tu es sois-disant trop sur moi. Pourtant je lui assure que non, et que tu as un « copain », mais elle veut rien savoir.. » avouait-il. Lorsqu'il avait dit que Katniss avait un copain, il avait pris soin de le souligner, en faisant un mimic avec ses mains. Mais elle n'avait sûrement rien vu, car il faisait noir maintenant dans la bibliothèque. Ils sentèrent une présence, tout à coup, « On distribue des couvertures, vous ferrez mieux d'enlever vos vêtements, pour les mettre à sécher, sur les radiateurs, pendant qu'ils sont encore chauds, enroulez vous la dedans, on doit être souder dans ces moments là ! » fit le directeur du camping. Ezra regardait Katniss, qui approuvait ce que disait le directeur, et elle prit une seule couverture. Une seule couverture pour deux personnes... Ils auraient sûrement des ruptures de stock après tout. Ezra se contenta d'enlever son jean, et son polo, trempés par la pluie. Après tout, tout le monde s'était vu en maillot de bain non ? C'était presque pareil. Katniss en avait fait de même. S'ils n'avaient pas été meilleurs amis, cette situation aurait pu être embarrassante, mais ni l'un ni l'autre ne paraissaient plus gênés que ça. « Passe moi un bout de couverture Kat ! » chuchotait-il en grelotant à moitié, plus amusé de la situation, qu'apeuré.

Chuck en ville. Ezra et moi, tous les deux dans cette bibliothèque, dans le noir. Avais-je déjà rêvé mieux ces dernières semaines ? Honnêtement, non pas du tout. Même si techniquement, on était en train de se disputer. De toute façon, je préférais ça plutôt que rien. Parce que si il criait, c’était qu’il était énervé et si il était énervé c’était qu’il se souciait de moi. Dans tous les cas, Chuck n’avait pas les cartes en main et j’étais ravie. Je me demandai si au fond ses excuses valaient quelque chose, si je n’étais pas censée le faire payer, l’ignorer du plus profond de mon être pour qu’il s’en morde les doigts ? Parce qu’après tout, il était contradictoire, il présentait ses excuses mais il affirmait que ce n’était pas de sa faute, il voulait juste ne pas perdre Chuck. Mais alors quoi ? Il ne perdait pas Chuck et moi, il m’oubliait ? Je devais accepter cela sans rien dire, en hochant bêtement la tête ? Après tout, nous deux nous nous connaissions depuis bien plus longtemps, et nous avions partagé des choses que jamais ils n’avaient eu l’occasion de partager. « Prends tes distances tu as raison. Ce n’est pas comme si tu avais réellement besoin de moi pas vrai ? » répondis-je en tournant la tête dans l’autre sens. Je continuai encore et encore pour le faire culpabiliser, pour qu’il regrette au plus haut point. Le directeur du camping se manifesta avec un lot de couvertures et je pris la première du lot. Non, je n’étais pas égoïste, en fait je tirais les choses à mon avantage et une couverture pour deux, c’était absolument parfait. J’observai du coin de l’œil Ezra se déshabiller puis j’attendis qu’il finisse pour pouvoir également le faire (a). Je poussai mes cheveux sur le côté et me tournai vers lui « tu peux m’aider avec la fermeture s’il te plaît ?» demandais-je en souriant naïvement alors que je sentais déjà le contact de ses doigts froids sur ma peau et que je frissonnai. Lorsque la robe fut desserrée, je la fis descendre jusqu’à mes pieds puis la posais dans un coin, alors que je me retrouvais uniquement vêtue de mon maillot de bain. J’enroulai la couverture autour de moi et m’assis de nouveau, en attendant qu’il se manifeste. "Passe moi un bout de couverture Kat !" Je souriais malicieusement et rétorquai : « viens le chercher ? » tout en me levant précipitamment pour m’enfuir si il faisait la moindre tentative d’approche. « Chuck ne voudrait pas que tu attrapes froid, je pense  »

Je passe à la première personne, trop relou je sais mais bon
Si seulement Chuck avait été là pour nous regarder, elle aurait littéralement péter un câble. Mais Katniss était ma meilleure amie, et elle ne pensait pas que je resterai loin d'elle encore longtemps ? Une semaine et demi à voir Kat aux bras de Cooper, avait réussi à me rendre mal. Ma mission était donc de dissoudre ce nouveau couple, - Cooper ne méritait pas Kat -, comme Katniss faisait avec moi, et mes ex-petites amies. C'était toujours à cause d'elle que mes relations « sérieuses » ne marchaient pas : Katniss les rendait toujours folle. D'ailleurs elle rendait Chuck folle, mais pas assez pour que celle-ci casse avec moi. Et j'espérais qu'elle ne le ferrai pas, car mine de rien, je m'étais accroché à Chuck. J'étais vraiment amoureux, je pense. Enfin, j'en étais même sur, car ça faisait un an maintenant que nous étions ensemble... Trois-cent soixante jours ensemble, donc oui j'étais sûr de mes sentiments. «Arrête Kat, tu sais très bien que je n'aurais pas pu me passer de ma bff encore longtemps. Des vacances sans toi c'est plus des vacances dignes de ce nom. » soufflais-je, amusé. Après tout, Chuck n'était pas là, il faisait noir donc ses amies ne diraient rien, et Katniss et moi étions en retrait pour pouvoir en parler tranquillement : tout était parfait pour passer un super bon moment entre meilleur ami. Après avoir enlever mes habilles, c'était au tour de Kat de défaire sa robe. J'abaissais donc la fermeture de son vêtement. Mes yeux de mec, ne pouvait pas s'empêcher de se dire que putain, ma meilleure amie était canon tout de même. Je ne savais pas comment je faisais pour être presque insensible à elle. Pourquoi n'étais-je pas amoureux d'elle ? Sûrement parce que je ne m'étais jamais réellement posé la question. Et maintenant j'étais avec Chuck,et tout était parfait, ou presque. Et puis, c'est la que Katniss -pour ne pas changer - lorsque je lui demanda, de pas faire sa biatch, et de me passer un petit bout de couverture, parce qu'on se les caillait un max dans la bibliothèque, qu'elle se leva automatiquement, et partie en courant dans le noir, prenant soin de me dire que « si je voulais la couverture, fallait que j'aille la chercher ! ». COMMENT VOULEZ VOUS QUE JE TROUVE UNE PETITE CREVETTE DANS LE NOIR, AVEC TOUT CES LIVRES ? C'était comme trouver une aiguille dans une botte de foin -bon peut-être pas quand même !- Alors, instinctivement, je courrais derrière elle. On allait dans des endroits que je ne connaissais même pas, et que je découvrais que maintenant. C'était un peu en retrait, bref, caché des autres, histoire qu'on joue pas à côté des gens, qui pleuraient parce qu'ils avaient peur de l'orage -on aurait été bien -, et on courait, comme des enfants, jouant à trap-trap. Mais -comme d'habitude-, je suis toujours plus fort à ce jeu, et je réussissais à apercevoir Kat dans le noir. Pensant que j'arriverai du côté droit de l'allée, elle m'attendait sagement. Mais je suis arrivé du côté gauche, soit par derrière. Et là, je l'avais attrapé par la taille, et la fit basculer sur le côté, afin de la coincer entre des étagères remplies de bouquin, et moi. « Salut bébé. » chuchotais-je d'une voix rauque, viril, et amusé. Elle m'avait bien fait courir, mais j'étais plutôt résistant. « Putain, j'en ai bavé, mais je t'ai rattrapé, alors file la couverture. » disais-je en riant à moitié. Pour ne pas qu'elle s'enfuit de nouveau, j'avais pris sa main dans la mienne, l'obligeant à rester. « T'es coincée, cherche pas à t'enfuir de nouveau. » fis-je sur un ton autoritaire, en me collant plus à elle, histoire de l'impressionner.