MARTIN DAMIAN HADLEY

Si vous tapiez mon nom sur Facebook, vous vous retrouveriez avec des dizaines de résultats. Martin Hadley, qu'on se le dise, c'est un nom vraiment commun. Pourtant, je n'en ai jamais rencontré d'autres. Il faut croire qu'à Nashville où je suis né il y a 24 ans et où j'ai grandi, ce prénom n'a pas rencontré autant de popularité pour les nouvelles générations que pour les plus vieilles. En hommage à mon grand père paternel, mes parents ont choisi Damian comme second prénom pour moi, leur deuxième fils. J'aime beaucoup mon État et ma ville d'origine, l'ambiance du sud est toujous meilleure qu'au nord d'après mon expérience. Je le sais parce que j'ai fini par quitter un peu malgré moi le Tennessee pour rejoindre Philadelphie après ma scolarité, ville où j'avais quelques amis qui m'ont toujours recommandé ce coin de pays pour briller. Toujours est-il que Cancún est une de mes destinations privilégiées depuis plusieurs années ; la première fois que j'y suis venu, j'avais 10 ans, ce qui fait de moi un Making Beads Necklaces. Là-bas, on m'a souvent confondu avec Xavier Samuel, et j'avoue que c'est flatteur.

La première fois que j'ai vu son visage angélique, je n'aurais pas pu deviner ce qui arriverait ensuite et tout ce qui allait se construire autour de sa seule personne. Elle était si triste quand je l'ai aperçu que dans un souci de bonne humeur de cette petite blonde craquante, j'ai joué le super-héros et lui ai offert une glace. Elle avait un drôle d'accent, et je ne comprenais pas toujours tout. Dans ma tête de garçon de dix ans, j'avais du mal à me représenter le concept de personnes qui viennent de l'autre bout du monde pour passer des vacances au soleil. C'était la première fois que je quittais les États-Unis, et ça me paraissait être toute une aventure, alors qu'au final Cancún était presque littéralement la porte d'à côté. Et elle, elle me disait qu'elle venait d'Australie. Je ne savais même pas que ça existait, et dans mon esprits étriqué la civilisation s'arrêtait à la frontière des États-Unis. Au départ, nous deux, ce n'était rien de plus que deux gamins qui veulent se faire de nouveaux amis pour passer deux mois de vacances au soleil sous les yeux attentifs de parents sur-protecteurs, mais au fil des années c'est devenu bien plus. Pour preuve, j'ai toujours été incapable de me souvenir des noms de mes autres amis d'enfance au camping tant elle occupait ma tête. C'était ma seule préoccupation à l'approche des grandes vacances de savoir si elle serait présente cette année, et jamais elle n'a fait faux bond. Quand j'y pense, je me dis que le statut d'ami ou même de meilleur ami ne m'a jamais suffit ; c'était peut être présomptueux mais je savais qu'un jour ou l'autre nous passerions à un stade supérieur. Je le savais, ou plutôt je l'espérais fortement, mais j'étais bien trop apeuré par la potentielle suite pour le lui avouer. C'était stupide, et il m'aura fallu pas mal de temps pour m'en rendre compte. J'avais dix-huit ans la toute première fois que je l'ai vraiment embrassée, le jour de ses seize bougies, jour inoubliable. Deux ans après, c'était la dernière fois qu'on se voyait mais ça n'enlevait rien au fait que c'était magique. Je peux dire que j'ai grandi en même temps que ma relation avec Andie a évolué, et si je devais regretter une chose de ma vie c'est que nos liens soient aujourd'hui coupés depuis plusieurs années. Plus largement, ce serait aussi qu'elle ait vécu aussi loin pendant aussi longtemps. Je pense que les choses auraient été simplifiées si elle avait été native américaine.

Malgré tout ça, ma vie ne s'est pas limitée à cette seule relation, fort heureusement. J'ai grandi à Nashville sans jamais avoir réellement été dans le besoin ; mes parents étaient et sont encore aujourd'hui de grands visionnaires, tant et si bien qu'ils ont commencé à mettre de l'argent de côté pour moi dès ma naissance dans l'espoir que je fasse des études. Quand j'ai appris ça, je me suis senti privilégié ; c'était avant que j'apprenne que c'était une pratique plutôt courante, d'autant plus qu'ils ont fait la même chose pour mon grand frère. Lui, c'était plutôt le genre débrouillard qui se passait volontiers de toute aide pour prouver qu'il savait prendre soin de lui même tout seul. Il a toujours manqué un peu d'ambition au grand désarroi de notre père, mais il ne s'est jamais plaint de quoi que ce soit et s'est toujours estimé heureux dans ce qu'il faisait. D'ailleurs, l'ensemble de la famille n'aurait jamais eu à se plaindre de rien si mon père n'avait pas fait preuve d'une naïveté qui ne lui ressemblait pas. Je n'ai jamais réellement été du genre à dramatiser une situation, mais il y a des moments où le manque de pitié des gens dépasse l'entendement. On dit souvent que les relations qui font souffrir sont celles en lesquelles on place la plus grande des confiances possibles, et ça n'a jamais été aussi vrai que pour l'épreuve qui a mis à mal toute ma famille. J'avais environ quinze ans quand mes parents, dans leur souci d'investissement pour l'avenir, ont décidé d'investir dans l'immobilier. L'intention était des plus nobles et en vue des économies faites par mes géniteurs, le business aurait pu rapporter une somme conséquente. C'était sans compter sur la malhonnêteté du courtier qui s'était immiscé dans notre vie assez longtemps pour que mon père soit complètement charmé au point de lui laisser une quasi totale liberté sur les transactions et les investissements. L'erreur était évidente, et malgré l'alarme tirée à plusieurs reprise par ma mère, le présumé courtier avait eu le temps de disparaître avec les économies que mes parents avaient mis toute une vie à rassembler. La suite s'enchaîna rapidement ; criblés de dettes, mes parents ont du puiser dans les réserves faites pour mon frère et moi afin de tout rembourser et encore là, c'était insuffisant. La logique prit le pas sur ce qui s'ensuivit, et ma mère demanda le divorce quelques mois plus tard.

Je pouvais me raccrocher à certaines personnes pour passer cette épreuve qui n'a pour moi pas été insurmontable. Je sais en revanche que pour mon père, rien n'a plus jamais été simple. Tout ça explique en grande partie pourquoi je retournais à Cancún tout seul chaque année, parfois accompagné de mon frère, jusqu'au moment où ma mère -qui m'aidait toujours un peu- et moi n'arrivions plus du tout à suivre d'un point de vue financier et où j'ai du renoncer à des vacances aussi coûteuses quand j'ai eu vingt ans. J'avais quitté Nashville une fois la majorité atteinte pour Philadelphie où j'ai commencé des études en droit malgré le fait que je n'avais aucun fond pour payer les frais de scolarité. Je me disais qu'un job à mi-temps suffirait, et c'est là qu'a été mon erreur. Je me suis rapidement laissé déborder, et au courant de ma deuxième année j'ai du abandonner pour me consacrer à un plein temps. Dans mon esprit, la situation n'est que temporaire, et dès que j'aurais économisé suffisamment, je reprendrais mes études. J'ai appris à ne pas me laisser abattre, et au final je peux dire que ce par quoi sont passés mes parents m'a aidé à me forger une certaine méfiance qui se mue rapidement en agressivité. Toutefois, je considère que la manière dont ils se sont laissés abuser est un argument légitime pour continuer à les blâmer après toutes ces années, et ceci explique en partie pourquoi nous ne sommes plus aussi proches qu'avant. Je ne me suis pas vraiment fait une raison quant à tout ce qui est arrivé car j'aurais voulu que tout reste comme c'était à l'époque, mais je vais de l'avant du mieux que je peux. Et puis j'aime me dire que si tout était resté rose, la vie m'aurait sans doute parue ennuyante, et après tout ce n'est pas la faillite totale de ma famille sur tous les plans qui m'empêche de rester souriant et présent pour mes amis. D'ailleurs, maintenant que je suis à plein temps depuis plusieurs années et que mon compte en banque s'épaissit doucement, j'ai lâché mon emploi et pris la résolution de m'accorder un été de vacances à Cancún, officiellement pour souffler, officieusement pour retrouver celle qui a animé tous mes été pendant dix ans et qui me manque toujours quand je pense à elle, Andie.

¡Hola chicos! Je m'apelle Robin, et je sais que rien qu'avec ça y'a des associations faciles à faire. Je viens pas de Nottingham et je n'ai jamais rencontré Batman, qu'on se le dise u_u Généralement sur Internet je me fais surnommer Othello ou OthelloJr en référence à l'œuvre de Shakespeare. J'ai 19 ans depuis quelques mois et je suis étudiant en ressources humaines dans la région d'Ottawa. À la base je suis français mais j'en avais marre de dépendre du système de la sainte république alors après mon bac je suis parti pour vivre autre chose En parallèle je suis un cursus d'espagnol à l'Université de Mexico qui a une école d'extension près de chez moi là bas. Pour l'été je suis en France et je repars au Canada début septembre. J'aime ce pays et j'adore ce continent *o* J'attends seulement de voir le résultat des présidentielles en 2012 pour savoir si y'a des chances que je revienne en France un jour. J'ai connu le forum sur le topsite Obsession et j'ai flashé direct. Sinon j'aimerais ajouter que je ne jure que par Sum 41 et Manchester United ce qui fait de moi un vrai mâle \o/

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