CONSTANCE-OPALE VENUS JAWLES

Je ne sais pas d'où tout ça vient, ni où ma mère a eu cette idée, mais bon, maintenant que c'est fait, c'est trop tard, je m'appelle Constance-Opale, ouais, c'est bizarre hein ? Du français mélangé à de la pierre et mon deuxième prénom ? Mythologique, pour compléter la chose : Vénus. Enfin, elle n'aurait pas pu faire plus compliqué. Mon nom de famille, Jawles, je le tiens de mon père, normal hein. Finalement, je trouve que l'assemblage sonne bien. Je suis née le quatorze février 1992, j'ai donc dix-neuf ans, tout juste. J'ai toujours vécut à New Haven, dans le Connecticut, même si j'ai fait de New York ma deuxième vie là où j'étudie et où je bosse. Croyez-moi, j'aime bien New Haven, mais si elle manque un peu d'action. On peut pas dire que j'ai eu énormément de chance, mon père est mort dans un accident de voiture, ma mère .. c'est ma mère. Puis j'ai été fiancée, ouais, pas longtemps, à un soldat. Parti en mission, il a été tué. Mais bon, il faut passer à autre chose, non ? J'étudie l'ingénierie et je suis de ces gens que l'on pense artiste décalé, retiré de la société, j'écris des romans sous le pseudonyme d'Opale (ouais la moitié de mon prénom), j'aime écrire, ça me permet d'être quelqu'un d'autre. Mon groupe c'est BITCH WITH GLASSES et paraît que je ressemble à Abbey Lee Kershaw, après, c'est vous qui le dites hein !

« Maintenant ? Putain, t'es complètement dingue ma vieille ! » Elle cligne des yeux, me fixe, me sourit et sautille sur place. « Ouais ! Et alors ? Tu viens, quoi qu'il se passe ! Tu dois sortir d'ici. » J'approuve. Sortir de cette ville me ferait un bien fou. Je sors ma valise de sous mon lit. Elle échappe un gloussement et sautille une fois de plus. Je l'ouvre, me dirige vers mon dressing. « Mais Cancùn ? C'est loin ! » J'attrape quelques tenues, au pire, je ferais du shopping là-bas si besoin. Je mets le tout dans la petite malle, je ferme. Y aura jamais assez de place pour les chaussures. J'attrape mon grand sac, y fourre mes plus belles chaussures. « C'est tout ? » J'acquiesce, je sais qu'elle a emmené trois fois plus de fringues que moi, je sais qu'elle va acheter pleins de choses, je sais qu'elle a emmené toutes ses chaussures. Mais bon, je ne la suis pas dans ses excès. J'enfile mes escarpins noirs, et j'attrape mon petit gilet gris et ma guitare. « Minute papillon. Tu te souviens de notre premier roadtrip ? » Los Angeles, y a trois ans. « Y avait ton frère avec nous, il a pas arrêté d'essayer de me grimper dessus. Comment pourrais-je oublier ? Mais là, on part en avion, pas en voiture. » Elle s'approche et me prend dans ses bras. C'est un peu ma sœur, elle m'énerve, on se chamaille, elle me suit, je la suis, et ce depuis bien longtemps. Je me rend compte qu'en un an, on a pas mal bouger. Dès qu'on avait des vacances, ou durant les week-end. New York, Los Angeles, Canada, France. Cette année : Mexico. Je la serre contre moi, elle est bien trop sentimentale cette petite. Elle s'écarte, ne lâche pas ma main et m'entraîne, moi et mes sacs, dehors. Le tout dans le coffre de la voiture, puis je monte. Pas un au revoir. Ma mère m'ignore royalement. Je la hais. La voiture démarre. La porte ne s'ouvre toujours pas. Un mètre, rien. Deux mètres, rien. Cinq mètres, rien. Dix mètres, rien, rien et toujours rien. Salut maman. « Salope ! Regarde toi ! Regarde dans quel état tu es ! » Je relève les yeux vers elle. « Tu n'as que seize ans ! » Je me redresse pour lui faire face. « De quel droit tu me traites comme ça ? Tu n'as même pas bu ! Tu n'es rien ! Une mère ne traiterait pas sa fille comme ça ! S'il n'est plus là c'est de ta faute ! » bam, prends toi ça dans la face maman. Le paysage défile lentement. A chaque voyage que je fais, c'est la même chose, la même nostalgie qui reprend. J'en ai marre, ça me secoue, à chaque fois, je pourrais pas oublier, non ? Ses mains se posent doucement sur mes joues, mon cœur accélère, je l'aime, je l'aime. Ses lèvres s'approchent des miennes, il sourit. « Un poisson, tu ressembles à un petit poisson ! » Il rit, pas moi. Je lui envoie un coup de poing dans l'épaule. Il grogne, à mon tour de rire. Ses lèvres daignent enfin se poser sur les miennes. « Oh putain ! » « Quoi ?! » « Je suis amoureuse. » Il soupire, m'embrasse encore. Mon cœur chavire. Comme si à chaque voyage, je faisais un retour en arrière. Le temps avance lentement, mes souvenirs ressortent et se précipitent. « Constance-Opale Venus Jawles, voulez-vous m'épouser ? » Je n'ai que vingt ans, gosh, c'est tôt. Après tout, je m'en fiche. « Pourquoi tu me vouvoies ? C'est nul. Et puis, pas besoin de dire mon nom entier, Constance ou Opale, ça marche hein. » Ai-je oublié quelque chose ? « Ah et oui. C'est oui. » Je venais d'avoir vingt ans, il m'avait demandé en mariage avec une telle facilité, je n'avais pas pu lui refuser. Mais peut-être, aurais-je éviter la souffrance ? L'avion décolle, je regarde à travers le hublot, la terre s'éloigne. Bye Bye. Voilà un mois qu'il est partit. Il ne devra revenir que lorsqu'il aura fini, mais quand ? Quand reverrais-je enfin mon fiancé ? Quand pourrais-je me marier ? Quand pourrais-je être comblée ? La sonnerie retentit. Je n'attends pas de visite, je n'attends que lui, que son retour. Je m'en fiche. Ma mère ouvrira. « Constance, c'est pour toi. » Je sors de ma chambre, je descends les escaliers, excitée comme un enfant. Je suis impatiente de le revoir. Je m'approche de l'entrée pour finalement découvrir que ce n'est pas lui dans l'encadrement de la porte, pour découvrir un autre homme en uniforme. Une pensée me traverse l'esprit, mais je la chasse, c'est impossible. On l'invite à rentrer, pour parler. Il refuse. « Je suis désolé, mademoiselle Jawles, .. » La suite ne m'intéresse pas. Je baisse les yeux, tripote mon vieux t-shirt. Impossible. Il conclut, s'éloigne, la porte se ferme, ma mère me touche, je pars, je m'enferme. Enchaîner les fêtes et les conquêtes ne sont peut-être pas des bonnes idées. Mais il fallait bien que je pense à autre chose. Heureusement qu'elle est là, elle. Ma meilleure amie, ma sœur, ma confidente, la seule ayant réussie à me sortir de cette galère. Me redonner goût aux différents plaisirs n'a pas été de tout repos. On se connaît depuis la maternelle, voir même avant. Nous étions destinées à être ensemble. J'aime quand elle me traîne n'importe où. « Aéroport de Cancùn. » Allons-y !

Qui suis-je ? Ton ange gardien, eh ouais ! Je suis Dieu, D-I-E-U, tu comprends ? Sans moi, rien n'existerait. Hiboursmadness pour les intimes, je suis asexuée, mais c'est notre secret hein. Je ne compte plus mes années depuis très longtemps, étant là avant la création du monde. Enfin, en apparence, j'ai seize ans. Le sexe ? C'est quand tu veux :D. Je viens du ciel (et les étoiles entre elles ne parlent que de MOI). Le bleu est ma couleur préférée. J'aime énormément de films, mais Into the wild, Twelve, 127 heures, Black Swan font partis de mes préférés. A peu près comme mes artistes préférés, y en a trop. Mais j'affectionne énormément Saez, Gainsbourg, Piaf, Armstrong (OOOH WHEN YOU'RE SMILIIING ♪), Eminem, enfin, j'écoute de tout hein. J'aime la lecture, et en ce moment, je suis dans la grande littérature (LOL), je me suis attelé à Choderlos de Laclos (Les Liaisons Dangereuses), ma prochaine victime : La chère Bovary de Flaubert. Je lis pas mal de manga aussi. Depuis maintenant huit (presque neuf) ans, ma grande passion c'est le cheval, et ouais, c'est classe hein ? J'aime aussi le dessin, la photographie, le graphisme, le cinéma, la mode, enfin l'art quoi. Et je suis célibataire. Bon, j'vais pas m'étaler, capish. Le forum, je le kiff trop wesh. Trouvé sur PRD à la recherche d'un bon forum. Et puis voilà quoi, VIVE LES YAOURTS.

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