STARS OVER MY HEAD
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
on vote pour miss&mister camping ICI & ICI !
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Innocenzo Tomek Zilocchi

Innocenzo Tomek Zilocchi
IT'S ME ! ✌ THE SUMMER NEVER ENDS
✌ date d'arrivée : 22/04/2011
✌ tentes plantées : 64
✌ jukebox : ellie goulding ▬ your song.

✌ célébrité : adam brody.
✌ crédits : miss volchok.
✌ pseudo : wasted comets ; cam.

innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. Empty
MessageSujet: innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale.   innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. EmptyMer 1 Juin - 19:12


INNOCENZO TOMEK ZILOCCHI

« Alors... Qui es-tu vraiment ? » crie une voix féminine en provenance du petit salon. J'esquisse un sourire et contemple mon reflet à travers le grand miroir de la salle de bain. Qui suis-je ? Elle ne le saura jamais. Ni elle, ni les autres. Je l'entends rire et n'y prête pas plus longtemps attention : il me reste moins d'une heure pour la jarter, ranger le bungalow et me préparer pour le retour de Perla, ma petite amie. Laissant glisser mon short le long de mes jambes musclées, je passe un pied dans la douche. « Innocenzo Tomek Zilocchi, né le dix-huit novembre à Florence, en Italie. » Pause. « Oh, tu es italien, beau brun ?! Tu n'y ressembles pas tellement, pourtant. Passons. Un mètre quatre-vingt cinq. » Un pas en arrière, puis un autre et encore quelques uns. Ma paume s'abat sur son épaule et je la pousse sur le fauteuil, un peu plus loin. « Ne refais plus jamais ça, compris ? » raconté-je en attrapant ma carte d'identité qui gît entre ses fins doigts. Je devine qu'elle a certainement fouillé dans mes poches et tente de me calmer : la frapper ne servirait à rien car elle est déjà cassée et ne pèse pas plus de cinquante kilos. « Tu n'es pas très drôle, Honey... » Soupir. « Non, mais moi, je suis bon au lit. Toi, tu n'es ni drôle, ni bonne. Too bad. » articulé-je avec un accent anglais peu avantageux. La jolie blonde se lève, tente de rassembler ses affaires qui jonchent encore le sol et se dirige lentement vers la sortie. Cette lenteur mon Amour... Tu vois, elle attend simplement que je la rattrape, que je la prenne dans mes bras et la pénètre une nouvelle fois, plus en douceur cette fois-ci. Comme ça, elle croirait avec un peu plus de conviction qu'elle n'était pas simplement là pour que je me vide, mais aussi pour débuter un petit bout d'histoire. Elle est arrivée trop tard , parce qu'il n'y a qu'une aventurière dans ma vie et c'est toi. Et même si on doit faire semblant d'être solides le jour pour jouer les amoureux transis, et même si tu pleures à cause de moi à la tombée de la nuit, n'oublie jamais que tu es la seule que j'aime, la seule que j'aimerai jamais, même. « J'ai besoin d'un pet et d'eau. » murmuré-je pour moi-même en attendant qu'elle s’éclipse. « Tu as besoin de mon numéro ? » susure-t-elle, soudain vivante. Eh merde... Elle a mal entendu. « Non. Apprends à écouter attentivement, ça t'empêchera de souffrir. » Elle reste plantée là, les bras ballants le long de son corps frêle. Putain de niaise. « Tu connais la sortir, poupée. » Poupée, oui, histoire d'insister sur le fait qu'elle n'est qu'un jouet, qu'une partie de plaisir avant d'aller bosser. La porte claque, un courant d'air s'étend sur mes épaules nues. Sur mon corps nu. Libre et libéré, enfin. Qui suis-je, me demandait-elle ? Je m'appeller Innocenzo, Innocenzo Tomek Zilocchi. J'ai vingt-quatre ans mais je ne fête plus mon anniversaire depuis que la vie ne me paraît plus aussi belle. J'ai fui l'Italie par amour et je reste à Cancun par dépit. Mon quotidien ? Regarder mon monde s'émietter, le cul sur mon canapé, la queue entre les cuisses de ces filles encore un peu trop rêveuse. Je suis un connard. Mais un connard amoureux. Ce que ça change ? Rien, si ce n'est que je n'ai plus aucune morale, aucune limite. On crèvera ensemble, mon amour, ça c'est une promesse... Ah, en passant, je tiens toujours mes promesses. (groupe : chasing after girls // avatar : jamie dornan).



FROM YOUR LIPS SHE DREW THE HALLELUJAH

La main sur la poignée de la porte, je pousse doucement celle-ci tandis que la lumière de la pièce m'aveugle presque directement. Quelques secondes pour m'habituer aux murs blancs qui m'entourent, quelques autres pour me convaincre de ne pas faire marche arrière. Je n'aime pas cette salle, à vrai dire, je crois que je n'aime plus grand chose. Les murs sont trop blancs, les photos qui y sont accrochées dessinent des sourires trop éphémères. Parce que moi, je sais. Quoi ? Que la vie n'est qu'une putain et qu'elle se joue de nous. Que le destin n'existe que pour ceux qui ont encore un peu d'espoir. Pas de chance : moi, l'espoir, je l'ai bouffé trop vite et il ne me reste que de la rancœur... De la rancœur et de la haine. Oui, je déteste cette pièce, cette femme qui ne m'a toujours pas remarqué et ce fauteuil à mille thunes sur lequel je vais poser mon cul durant les deux prochaines heures. « Monsieur Zilocchi, vous êtes là, je ne vous avais pas vu. Asseyez-vous, je vous en prie. » Je soupire, déjà lasse de l'entendre. J'avance au centre de la vaste pièce et le regard bienveillant qu'elle pose sur ma nuque me gêne. Je n'attends pas d'elle qu'elle soit douce ou attentionnée. En fait, je n'attends rien d'elle, encore moins du reste du monde. Me laissant aller en arrière, mon dos s'échoue contre le fauteuil en cuir qui me sert de repère. Pas un mot ne s'échappe d'entre mes lèvres, pas une syllabe n'écorche ma bouche déjà meurtrie par la lippe de toutes ces jeunes femmes qui m'invitent entre leurs reins à la tombée de la nuit. « Comment vous sentez-vous, aujourd'hui ? » Enragé. Je me sens enragé, et plus que la semaine dernière. J'ai cette putain de sensation qui ne me lâche pas, cette putain d'impression d'avoir déjà tout vu, tout entendu et de ne plus rien avoir à faire dans ce monde qui agonise rapidement. Il n'y a que de la monotonie dans mes veines, que de la monotonie et de la haine. Je suis un enragé, vous comprenez. Un fou qui n'a plus rien à perdre, encore moins à gagner. Enragé, jusqu'à la racine. Mes muscles se tendent ; elle m'a presque eu avec son sourire conciliant. Salope. « Je vais bien. » Elle n’insiste pas, tant mieux. Je ne lui aurais rien dit de plus que des mensonges et je suppose qu'elle le sait, désormais. Mes yeux se perdent et vaguent autour de moi, se posant sur ces détails que j'ai appris à connaître par cœur au cours de ces longues heures silencieuses. « Quelle est la raison de votre venue, cette fois-ci ? » Bien joué. Un léger sourire s'invite à la commissure de mes lèvres. Un sourire narquois. J'appréhende souvent le choix de ses questions, même si je ne le montre pas. « Je m'ennuyais... Il ne fait pas très beau aujourd'hui et le vent souffle trop fort. » Mon interlocutrice jette un coup d’œil par la fenêtre et revient à moi, perspicace. Je ne la laisse pas placer une seule vocable puisque je sais très bien où elle veut en venir : le ciel est clair, les oiseaux chantent, le soleil danse et tout le monde il est beau. Je ne la laisse pas parler parce que je me fous de ce qu'elle pourrait me dire, elle qui n'a ni problèmes familiaux, ni problèmes de fric. C'est facile d'écouter les autres raconter leurs misères et feindre la compassion quand on sait de quoi sera fait son lendemain. « Bon alors... La plage est bondée et je ne voulais pas croiser Perla. »

Son prénom n'est qu'un murmure au milieu du silence et j'espère de tout mon être qu'elle ne l'a pas entendu. Mais je ne fais pas partie de ces gens qui ont de la chance coincée à hauteur de leur moelle. Alors bien sûr, elle entend et note soigneusement les cinq lettres de ce prénom qui guide ma vie depuis plus de trois ans maintenant. « Perla... » Répète-telle, soucieuse de déclencher chez moi quelque chose. Mais je suis foutu, merde. Quand comprendrez-vous ? Il n'y a plus rien à déclencher, plus rien à allumer. C'est cette Perla qui a tout saccagé, cette Perla qui m'a massacré tout entier. Elle et son petit cul bien moulé. Elle et son sourire ravageur. Elle et tout ce qu'elle anime en moi quand elle me frôle. « Perla, donc... » Je la coupe. Aux oubliettes la politesse. « Perla, oui. » « C'est votre petite amie, n'est-ce pas ? » Question qui fâche. J'en sais rien, en fait. Je ne sais plus. Je me souviens qu'on a été heureux, oui, qu'on s'est promis l'éternité parce qu'on y croyait trop. Le problème avec les promesses, c'est qu'elles se doivent d'être tenues, non ? Si tu avais été là, mon amour, je sais déjà ce que tu aurais dit... Quelque chose qui se rapproche de "Oui, je suis sa petite amie. Et même s'il nous arrive de nous disputer, de nous envoyer à la figure des insultes qui laissent des bleus, nous tenons le coup. Je l'aime et je sais qu'un jour, tout ira mieux." Je te jure que j'aimerais te croire, me croire, que j'aimerais croire en nous encore un peu. Et c'est effrayant, tu sais, de savoir que je t'ai promis de ne jamais partir alors qu'on sait tous les deux que c'est la seule solution pour retrouver notre liberté volée, notre liberté bouffée par cette passion violente. Je fais craquer mes doigts, laissant ainsi entrevoir à ma psychologue que ses questions m'ennuient. « Oui, c'est ma petite amie. Nous sommes ensemble depuis plus de trois ans et sommes très heureux. » Le bruit du crayon de papier sur la feuille me tape sur le système mais je garde mon calme. Si je m'énerve, je sais pertinemment que je n'aurais plus le droit de venir ici. Or j'ai besoin de ces deux heures hebdomadaires... Et puis bordel, ce fauteuil est confortable. « Et comment l'avez-vous rencontrée ? » Mes pupilles, légèrement dilatées, s'enfoncent dans les siennes. Elle a l'air en forme et tout ça me panique un peu. J'en ai déjà trop dit et pourtant, un certain besoin de confessions me prend au tripes, même si ce n'est pour cracher que des mensonges. Même si ce n'est que pour avoir sur la langue le goût du bonheur qui s'est depuis bien longtemps fait la belle. « C'était en Italie, en plein hiver. J'avais peut-être un peu trop bu ce soir là, et elle pas assez. Je me suis retrouvé sur ce vieux banc délabré sur lequel j'avais l'habitude de m'asseoir pour refaire le monde. Et elle est restée debout parce que refaire le monde, c'était un truc de rêveurs. Je ne saurais pas vous dire comment ça s'est passé et pourquoi elle est restée alors que j'avais fait fuir tous les autres. Tout ce dont je me souviens, c'est que plusieurs heures plus tard, nous étions toujours là, les lèvres bleues à cause de la fraicheur de la nuit, déballant nos vies comme on bouffe du chocolat. Et on s'est revu, plusieurs jours, puis plusieurs nuits... pour ne plus se lâcher. » Et merde... Fait chier. Pas de mensonges, juste la vérité. J'ai gerbé ma plus belle rencontre sans m'en rendre compte. Calmement, sincèrement, amoureusement. J'ai dégobillé la plus belle nuit de ma vie et la culpabilité m'écorche le foie davantage que l'alcool. Alors mes paupières se ferment et tout devient noir : j'ai besoin d'être seul, plus seul que je ne le suis déjà. J'ai besoin de ne plus rien ressentir, besoin d'enfiler ce costume de monstre qui me va à merveille. C'est la vie qui veut ça, c'est ma vie qui veut ça. Perla... La perle au fond des mers. « Vous avez parlé de l'Italie... C'est là-bas que vous êtes né, n'est-ce pas ? Est-ce que cela vous manque-t-il ? » « L'Italie ? » Je ne suis pas bête. Con, oui. Mais pas bête. Je sais où elle veut en venir mais je gagne du temps, puisque c'est tout ce qui me reste. « Oui, l'Italie. D'après ce que j'ai pu comprendre, vous y avez passé toute votre enfance et adolescence ? » Les yeux toujours clos, je réfléchis aux mots que je dois employer. Tout maîtriser, ne plus lui donner l'occasion de lire en moi, ne serait-ce qu'un court instant. Je ne fais rien d'autre que de protéger ce qui reste à protéger : cette vieille fierté mal placée, cet ego imposant... Parce que ce sont les seules choses qui me poussent à me lever chaque matin, à me coucher aussi. L'italie... Tu te souviens de ce temps, mon amour ? Parce que moi oui. Plus que je ne me souviens d'hier... C'était beau, c'était simple. Il n'y avait que ton rire dans mes entrailles... Ton rire pour seul écho. Il est passé où, celui-là ? Dis-le moi parce que je ne supporte plus ces phrases sans sens et ces accords nostalgiques qui ne sonnent plus... Au fond, je sais. Qu'on a tout laissé en Italie, que notre exil ici nous a fait perdre tout ce que nous avions bâti autour de ton sourire, peut-être un peu du mien. « Ici ou ailleurs, vous savez, ça n'a pas vraiment d'importance. » Je ne peux m'empêcher de scruter ses yeux afin d'y déceler quelque chose & y trouve ce que je souhaite : une sorte de déception, mêlée à de la pitié. Bon, la pitié, qu'elle se la garde. Je m'en fous autant que je me fous de ses tentatives d'ouverture, du soleil qui tape dehors et de mon cœur qui ne bat plus. Autant que cette cicatrice qui caresse le dos de Perla, que ces oiseaux qui crient et me donnent la nausée, que cette glace à la pistache que je ne boufferai pas, que ce gosse qui s'écorche les genoux en tombant, quelques centaines de mètres plus loin. Je m'en fous parce que je me fous de tout, parce que j'ai fait le choix de ne ressentir qu'à moitié pour ne souffrir que deux fois plus. Ce que j'attends ? Que quelque chose se passe, que quelque chose arrive et rompe la monotonie de mon quotidien. Aimer ou détester. Se battre ou tomber. Crever ou vivre. Exister.

« Très bien. » Oui, très bien. Elle n'aura de toute façon rien de plus. Je suis comme ça. Je suis celui que les autres veulent que je sois, même si cela rime souvent avec casser le corps des filles et les noyer dans leurs propres larmes. Je bois régulièrement, je ne me rase plus vraiment et je déforme les gueules des salops qui posent leurs mains sales sur les courbes de ma tendre. Je suis un connard. Est-ce que je le vis bien ? Très bien, même, c'est cette psychologue qui le dit. Mais tu le vois que j'en crève, toi, hein ? Dis-moi que tu le vois, que tu me lis encore un peu derrière la flotte qui te rend aveugle chaque fois que je te tue... « Et... Comment êtes-vous arrivé ici, avec votre petite amie ? Votre famille vous a-t-elle suivi ? Je vous écoute. » Bien sûr que tu écoutes, connasse, tu es payée pour ça... Je note simplement qu'elle a mis plus de temps à dénicher une question dans les méandres de ses pensées. C'est toujours comme ça : les gens, avec le temps, finissent par se taire en ma présence. Le silence est certainement moins dérangeant que mon timbre grave et presque toujours ironique. Comment suis-je arrivé ici ? Ma famille ? Ordonne-lui de se la fermer, mon Amour, parce qu'elle s'aventure un peu trop loin et remue ces souvenirs qu'on a tous les deux déchiquetés. Tous les trois, pardon... Qu'est-ce qu'elle attend ? Que je lui raconte la vérité ? Tu me vois prendre mon inspiration et raconter : Je n'ai plus de famille, je ne sais même pas si j'en ai déjà eu une. Je fais partie de ces gosses qui sont laissés entre les mains du destin un peu trop souvent, un peu trop tôt aussi. Ma mère se tapait des salopards dont elle ne connaissait que la fortune ; mon père passait ses soirées accoudé à un bar pour y noyer ses restes de lucidité. Et moi, je vivais sur le palier de mon voisin six jours par semaine, approximativement. La vie était vachement plus facile et cool chez Tobias : sa mère nous faisait des gâteaux et son père nous apprenait à jouer au foot. Bon, ils n'avaient pas vraiment d'argent alors on roulait en boule des chaussettes, ça revenait à peu près au même, vous savez. Avec les années, ils sont tous les trois devenus mon unique famille. Je partais avec eux en vacances ; on campait quelques villages plus loin parce que le fric se faisait rare mais c'était déjà l'aventure pour nous. Tobias. Un meilleur ami, un frère, et bien plus encore. Il se fourrait dans des embrouilles inimaginables pour me sortir de la merde et je faisais pareil, même si c'est vrai que de nous deux, j'étais celui qui avait le plus souvent besoin d'aide. Sauf avec les filles, bien sûr. Là, j'étais un maître. On déconnait souvent à ce sujet d'ailleurs et je le taquinais en lui répétant qu'il n'était pas foutu de ramener une meuf. J'avais pensé à tout, sauf au fait qu'il se taperait la mienne. On est venu tous les trois ici, un peu au hasard. Les parents de Perla, deux gros arrogants pétés de thune et ne vivant que dans les jupes de ce crétin de Dieu, ne supportaient pas qu'elle couche avec un gars comme moi -qu'elle couche tout court, en fait. Alors ils m'ont laissé le choix : dégager ou l'enfermer dans une tour une éternité entière. Bon, vous commencez à me connaitre, tout ce qui ressemble à un conte, moi ça me fait monter la gerbe à la gorge : du coup, j'ai choisi de dégager... avec elle, et lui. On a tout balancé dans des sacs de toile et on s'est cassé jusqu'ici, dans le noir, tels des clandestins. Respirer la liberté pour mieux finir les chaînes aux pieds. J'inspire, prêt à parler, enfin. « Je suis venue ici avec mon meilleur ami et ma petite amie. Mais mes parents ne sont jamais très loin, vous savez. Ils ont toujours été des modèles pour moi. Ambitieux, droits et aimants. Quand l'été se termine, je retourne chez moi et nous nous retrouvons tous les trois : mon père, ma mère et moi. Ma mère me fait goûter la confiture qu'elle a préparé pendant mon absence pendant que mon père me demande de mes nouvelles, souriant. C'est toujours bon de les retrouver, de savoir qu'ils ne m'oublient pas et ne m'oublieront jamais. » Tremblement. Je ne pouvais pas lui raconter, mon Amour, elle en sait déjà trop, oui, elle connait ton prénom...

« Il est important que vous restiez proche de votre entourage, ils sont généralement une échappatoire aux problèmes. » Je me racle la gorge, émettant ainsi un bruit peu élégant. Cette femme me sort par les yeux, bien plus encore, et je lutte intérieurement pour ne pas abattre mon poing sur son pauvre minois. « Oui, vous avez raison. Il n'y a rien de plus important que la famille. » Ma voix sonne étrangement, peut-être parce que je n'ai pas réussi à faire taire l'ironie qui se loge en moi chaque fois qu'on me parle de valeurs familiales. Tu en avais toi, hein, des valeurs familiales ? Mieux, des valeurs morales, mon Amour. Cette nuit où je t'ai surprise à cheval remuant sur Tobias, elles étaient où tes putains de valeurs ? Alors c'est à ça qu'il sert, ton Dieu ? A broyer le cœur des rêveurs ? Parce que cette nuit là, j'ai arrêté de croire en vous deux, arrêté de croire au soleil et à la lune. Pire, douloureux, vicieux : j'ai arrêté de croire en moi. Tu sais ce que ça fait de ne plus croire en soi ? De nourrir sa fierté de mensonges tous plus gros que la douleur qui nous griffe ? Tu sais ce que ça fait d'avoir envie de clamser trois fois par jour ? De n'être plus bon à rien ? Dis-moi ? Tu sais ce que ça fait de te faire pleurer et de s'en contenter ? Parce que moi je sais tout ça. Je connais la colère, la peine et la joie qui m'habite quand je t'admire souffrir. Tu vois, malgré tout ce que tu me reproches à longueur de journée, t'y es pour beaucoup. Et bien sûr que je n'aurais jamais dû envoyer ces bibles sataniques et ces quelques CDs de AC/DC à tes parents parce que je leur en voulais de me priver de l'Italie, de ma Terre. Et bien sûr que j'aurais pu, que j'aurais dû t'attendre un jour de plus quand, en l'apprenant, tu t'étais fait la belle cinq jours. Mais je n'avais pas de nouvelles, pas de rappels. Juste le souvenir de tes insultes qui claquent encore contre les murs de mon appartement miteux. Alors oui, au bout de cette cinquième nuit, de cette énième tempête loin de toi, j'ai choisi la facilité. Imbibé d'alcool, soûl jusqu'à l'âme, je me suis retrouvé dans le lit de cette blonde dont je ne savais que l'odeur. Mais c'était de ta faute, putain. Parce que j'étais certain et plus encore que tu m'avais lâché, mes problèmes de fric et moi, j'étais sûr que tu étais retournée te vautrer dans les vieux rites religieux de ta famille. Alors quand tu t'es ramenée, oui, j'ai voulu t'égorger sur mon -notre- palier de caravane, et oui j'ai voulu te dire de dégager parce que tu arrivais quelques heures trop tard. Tu te souviens de ce que je t'ai balancé, ce jour-là ? " Dommage mon Amour, tu arrives un jour trop tard. Une nuit, plutôt". Je me souviens avoir attendu cette gifle qui n'est pas venue, je me souviens qu'on a juste fait l'amour. Sauvagement, violemment, comme pour annoncer qu'il n'y aurait jamais plus de tendresse entre nous, jamais plus de repos. Parce qu'après, il a fallu que ta fierté te pousse à te venger, il a fallu que tu coures te réfugier dans les bras de Tobias et il a bien sûr fallu que tu l'invites entre tes reins. C'est à ce moment-là qu'on est vraiment mort, mon Ange. Tu sais pourquoi ? Parce que j'aurais accepté toutes les vengeances du monde, j'aurais laissé n'importe quel homme souiller ton corps pour qu'on soit quitte et reparte côte à côte. N'importe quel homme, n'importe quelle femme aussi. Mais pas lui. Pas ma famille. Pas mon pilier. « Innocenzo ? Est-ce que vous allez bien ? » La voix nasillarde de mon interlocutrice me sort de ma torpeur et il me faut moins de deux secondes pour constater que je tremble, presque secoué de spasmes. Regarde ce que tu as fait de moi, petit cœur... Mon souffle est légèrement saccadé tandis que ma respiration produit un son beaucoup trop audible. Je suis une proie facile, un gibier pris en chasse, un oiseau dans une cage. La psychologue s'est rapprochée de moi, certainement inquiète. Moi, c'est pour elle que je suis inquiet. Je ne me contrôle pas mon Amour, tu l'as appris, hein ? Je ne me contrôle plus. La rage qui court dans mes veines me force à frapper, à cogner... à défaut de crier. Je suis un monstre, et même si je fais semblant de m'en moquer, je crois que ça me blesse. Même si l'avouer rimerait avec suicide... « Voulez-vous prendre l'air ? » dit-elle en faisant un autre pas en avant. Je ferme les yeux et respire fort, serre mes poings sans vraiment y faire attention. Chaque sensation enfouie en moi remonte soudain à la surface, me remuant l'estomac de façon énergique. Je glisse ma paume dans mon jean et en tire un papier froissé, à moitié déchiré par le temps qui passe et ne revient jamais. Je le déplie. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas ce que je fais. Mais mes yeux parcourent le papier jaunis dont chaque mot est imprégné depuis longtemps en moi tant je les ai lus, après les avoir écrits.


17 février 2010, Italie.
Perla est au courant pour les bibles sataniques et tout le reste. Je ne sais pas comment mais elle sait. Elle a réussi à me traiter six fois de salopard dans la même phrase avant de se casser en claquant la porte. Elle est belle quand elle est en colère. Est-ce que je vais la rappeler ? Non, elle a besoin de se calmer. Je vais plutôt dire à Tobias de se ramener pour une bonne partie de jeux vidéos en attendant que la tigresse redevienne un chaton. Oui, voilà, je vais appeler Tobias. Une soirée entre mecs, tout ce dont j'ai besoin.

19 février 2010, Italie.
Deux jours et toujours pas de nouvelles de Perla. J'ai peut-être été un peu trop loin avec mes délires sur Satan et cette fois, elle a l'air vraiment remontée contre moi. En même temps, je suis aussi remonté. Je dois passer la majorité de l'année à Cancun et oublier l'Italie, mon pays. Est-ce que je dois l'appeler ? Attendre ? Je verrai demain, ce soir, je suis épuisé.

22 février 2010, Italie.
Elle n'est pas revenue et ne reviendra pas. J'ai la gueule de bois qui m'empêche d'y voir très clair, mais je sais maintenant. Qu'elle ne me pardonnera pas et retournera faire la vierge dans les robes immondes que ses parents lui diront de porter. Ce que je vais faire ? Dire à la blonde qui squatte mon lit de dégager. J'ai fait une belle connerie et je ne me souviens même pas l'avoir baisée. Tant pis, plus rien n'a d'importance, de toute façon.

23 février 2010, Italie.
Elle est revenue, finalement. Quelques heures après le départ de cette potiche dont j'ai oublié le visage. Elle est revenue, sereine. Mais ça n'a pas duré longtemps parce que je lui ai craché au visage que je m'en étais tapé une autre. Elle s'est tue, s'est jetée sur moi et on a fait l'amour. C'était violent. Spécial. Différent des autres fois. Je vais me coucher, je ne me sens pas très bien : journée trop étrange.

07 mars 2010, Italie.
Salope, pire, pétasse. Perla me le paiera. Je ne sais pas encore comment, mais elle me le paiera. Lui aussi. Deux enculés, deux fourbes. J'ai beau me matter tous les films du monde, je ne vois que cette image d'elle sur lui, en transe. Je les déteste, je veux les bousiller. Plus de sentiments, plus de remords. Juste de la haine. Qu'ils crèvent.

23 juin 2010, Cancun.
Voilà, de retour à Cancun. Officiellement, on passe les vacances avec Tobias qui travaille à l'année au camping. Officieusement, on fait juste semblant d'être encore liés tous les trois. On a toujours été des modèles ici, alors on joue la comédie, c'est plus simple comme ça, il paraît. Perla a passé la journée à m'embrasser en souriant. Ce qu'elle est niaise. Je n'attends qu'une chose : que la nuit tombe, histoire de me taper n'importe quelle fille qui pourra faire souffrir un peu Perla.

18 avril 2011, Cancun.
Ça fait un an maintenant et rien n'a changé. On continue de faire semblant le jour et on se tue la nuit. On a réduit le nombre de règles du jeu pour n'en laisser qu'une seule : plus de limites. On va tous les deux de plus en plus loin, mais je n'en peux plus. Elle me manque, la voir rire me manque. Je ne fréquente plus que l'ombre d'elle-même et je sais pertinemment que je suis responsable. Mais c'est plus fort que moi : je continue. Pourquoi ? Parce qu'elle m'a enlevé mon frère, ma seule famille. Alors je continue, par dépit plus que par envie. Quand s'arrêtera-t-on ? Jamais. Jouer. Jusqu'à ce qu'on en crève.


« Puis-je lire ? » Le papier glisse d'entre mes doigts et se retrouve entre les siens. Je ne réfléchis pas : j'ai peur. Je me lève, comme possédé, et vais jusqu'à elle. Elle ne lira aucun mot de ce fichu torchon, pas la moindre lettre. Parce que j'ai écrit ça pour me souvenir comme ça fait mal d'être seul... Je lis cette encre chaque soir avant de m'oublier avec une autre mon Amour... C'est la seule chose qui ne me fait pas abandonner la partie... Je me retrouve bien vite à sa hauteur et la vrille du regard, en colère. Abîmé... « Dix-sept février deux mille dix, Italie. Perla est au courant pour les bibles sataniques et tout le reste. Je ne sais pas comment mais elle sait. Elle a réussi à me traiter six fois de salopard dans la même phrase avant de se... » Mes doigts agrippent le col de sa chemise et mes pupilles s'enfoncent dans les siennes. Elle paraît effrayée. Je le suis bien plus, même si paraître ne fait plus partie de mes habitudes. « Rendez-moi ça. » Elle ne fait pas un seul mouvement et reste là, immobile, comme paralysée. « Tout de suite. » Le papier, rongé par les plis, tourbillonne et s'échoue sur le sol, laissant dans l'air un léger bruit, presque inaudible. Je devrais être rassuré et pourtant, je sens mon sang stagner dans mes veines tandis que mon cœur bat deux fois trop vite, peut-être trois. Crispation lorsque mes mains se referment sur le papier de mes angoisses. Plus de douceur, plus de calme. Juste la tempête qui me secoue tout entier. Juste l'envie de tuer quelqu'un, l'envie de tout envoyer balader, une bonne fois pour toutes. Je claque la porte de ce confessionnal dont je ne veux plus entendre parler et m'éloigne, le cœur déchiqueté, les poumons étouffés. Je n'en reviens pas. Secoué mon Amour... Ma vue se brouille tandis que l'humidité s'accroche à mes yeux. Je suis complètement paumé, dépassé par les évènements. Je suis un connard mon Amour... Mais j'ai compris. Quoi ? Que je ne veux pas changer, que ça ne rimerait à rien et que le temps perdu ne se rattrape jamais. Je te déteste, je me déteste. Je nous aime, tu comprends. Ma main atteint rapidement ma joue et l'essuie rageusement pour ensuite se glisser dans ma poche et en tirer mon cellulaire. J'ai besoin d'aide, tout de suite, maintenant. Je compose ce numéro que je connais sur le bout des doigts, le bout de la langue... Sur le bout du cœur. Une seconde, deux secondes, trois secondes... « Oui ? Je te manque déjà, Inno ? » Son rire me réanime un peu, pas assez néanmoins pour m'empêcher de me laisser pourrir ici, sur ce trottoir dénué de vie. « Cléo, je... » Je sature... « Eh merde ! T'es où, mon cœur ? Je passe te prendre. » C'est comme ça, avec elle. Mes silences ne la perdront jamais car elle les connaît par cœur, bien plus encore. Elle me sait comme on ne m'a jamais su, comme on ne me saura jamais plus. « Devant chez le psy... » Soupir. « Ne bouge pas, je suis là dans moins de dix minutes. » Elle raccroche et je range pour téléphone dans ma poche craquelée. Cléo est ma meilleure amie. En fait, non, elle est beaucoup plus que ça. Elle est la seule personne sur c'te foutue Terre à tirer le meilleur de moi. Il suffit que ses doigts effleurent mon torse pour que je me remette à respirer à peu près correctement, il suffit qu'elle me frappe avec un oreiller pour que mon âme d'enfant ressurgisse. Il suffit qu'elle soit près de moi pour que je vive encore un peu, et un peu mieux. Je ne sais plus quand je l'ai rencontrée, ni comment. Je me souviens juste de sa peau sucrée au réveil, de la colère qui habitait son corps pendant qu'elle rassemblait ses affaires éparpillées aux quatre coins de ma piaule. Et de la gifle qu'elle m'avait offerte avant de claquer la porte... et de la rouvrir moins d'une dizaine de secondes plus tard, à la recherche de ses clés. Nous nous étions mis à rire et j'avais su que ce son cristallin changerait mon quotidien. C'était il y a plus d'un an. Et aujourd'hui, rien n'a changé, si ce n'est le fait que je ne la laisserai jamais partir trop loin de moi, ni trop souvent, et encore moins trop longtemps. Des pas rapides se font entendre et je devine au souffle saccadé qui les suit qu'il s'agit d'elle. Qui d'autre ? Je ne prends pas la peine de cacher la flotte qui noie mon regard, elle est la seule personne avec qui je me contente d'être moi-même. « Que s'est-il passé, Inno ? » Avant de lui répondre, je glisse mon bras derrière son cou et l'attire contre moi, envieux de sentir son parfum. « Un truc de psy, certainement... » Mes doigts se faufilent dans sa tignasse que je caresse avec toute la douceur dont je suis capable. « Elle doit être sacrément douée, celle-ci... » Je souris. Tout est simple, avec elle. Et la simplicité est certainement la sensation qui me plaît le plus ces derniers temps. « Disons qu'elle a une paire de seins avantageuse... » Une main s'abat contre le haut de mon crane et un léger rire me bouscule. Je me calme lentement parce que je la sens à mes côtés et que cette idée me panse. «Un mot sur tout ça et je te dénonce à la mafia mon Ange... » Son coude frappe mon flanc et j'attrape sa main pour ne plus la lâcher. Et j'attends demain, après-demain et les jours qui suiveront mon Amour, j'attends que le temps me passe devant et je regarde en arrière pour ne constater qu'une seule chose : ne restent en moi que les débris de mon passé, les débris de mon histoire, de la tienne aussi. Et peut-être qu'au fond des méandres, à moitiés poussiéreux, cent pour cent lapidés, demeurent nos étreintes passionnées.



I USED TO LIVE ALONE BEFORE I KNEW YOU

innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. Plage313
Je me nomme Camille mais sur le net, on me connait sous le surnom de cam et récemment sous le pseudo wasted comets (anciennement eat the mistakes). J'ai eu dix-sept ans le mois dernier et maintenant que j'y suis, je ne veux plus bouger. Pas de majorité, pas de vingtaine, encore moins la trentaine. Je vous laisse tout ça, et plus encore si vous voulez. En première S, j'avoue regretter amèrement mon choix -ou plutôt celui de mes chers, très chers parents-. Je suis passionnée de musique, joue un peu d'instruments et chante, accessoirement. Sinon, je suis la reine des questions stupides, des blagues à moins de deux francs cinquante et des moments de flemmardise réguliers. Arrow
bannière par crédit.
icon par crédit.
[i]
Revenir en haut Aller en bas
Andie J. Sawyer-Hawkes

Andie J. Sawyer-Hawkes
ANDIE ☂ I'M JUST A SUMMER GIRL
✌ date d'arrivée : 07/04/2011
✌ tentes plantées : 946
✌ âge du perso : 22yo.
✌ jobs/études : serveuse à ny, barmaid au camping.
✌ côté coeur : je ne le sais pas moi même.
✌ activité préférée : embêter mon caca d'amouur ♥
✌ campeurs préférés : à venir
✌ jukebox : lifehouse - you and me.

✌ célébrité : amberheard.
✌ crédits : ma lau.
✌ pseudo : nevermind.

innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. Empty
MessageSujet: Re: innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale.   innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. EmptyMer 1 Juin - 19:17

RE-BIENVENUE MA CAAAAM QUE JE KIFFE innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. 2806429274 innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. 2806429274
et merci pour toute ton aide innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. 2806429274
première membre re-validée, la classe moi je dis innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. 4153354820
Revenir en haut Aller en bas
Innocenzo Tomek Zilocchi

Innocenzo Tomek Zilocchi
IT'S ME ! ✌ THE SUMMER NEVER ENDS
✌ date d'arrivée : 22/04/2011
✌ tentes plantées : 64
✌ jukebox : ellie goulding ▬ your song.

✌ célébrité : adam brody.
✌ crédits : miss volchok.
✌ pseudo : wasted comets ; cam.

innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. Empty
MessageSujet: Re: innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale.   innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. EmptyMer 1 Juin - 19:49

HAN innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. 2806429274 Merci ma alex, je saute partout là. CANCUUUUUUUUUUUUUUUUN I love you
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. Empty
MessageSujet: Re: innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale.   innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

innocenzo ▬ et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
STARS OVER MY HEAD ::  :: I CAN'T GET AWAY FROM YOU :: .INSTALLE TA CARAVANE-
Sauter vers:  
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit